Arkan, qui se définit comme citoyen du monde, a écrit simultanément son livre en deux langues, français et portugais : « Ce n’est pas une traduction, c’est une version. »
L’homme aux quatre nationalités a vécu plusieurs vies. Il a connu l’émigration, la prison, l’exil, a frôlé la mort et incarne l’immigration réussie. Né au Liban, déclaré en Syrie, il arrive enfant au Brésil, où il entame ses études avant de s’engager contre la dictature militaire (coup d’État de 1964), ce qui l’entraînera vers de périlleuses situations.
Il échappe à la mort grâce à une fuite rocambolesque et arrive en France, dont il assimile rapidement la culture. Il obtient l’agrégation de physique et l’enseigne, en Algérie et en France. Arkan Simaan n’oublie pas son premier pays d’adoption et co-fonde l’ONG Planète Amazone, pour défendre les peuples autochtones.
Mais, à travers cette vie d’aventures, c’est un double témoignage que livre Arkan. Il relate avec une précision effrayante les dessous de la dictature brésilienne et raconte son installation en France, remerciant le pays qui l’a adopté. « Ce n’est pas une intégration, c’est une assimilation. Je me sens réellement Français. L’immigration en France est un sujet politique et polémique, on occulte souvent les trajectoires d’origine : exilé, réfugié, émigré. Ce livre prouve la réussite d’une immigration. »
Si Arkan Simaan remercie la France, dont il fait l’éloge, il a choisi pour titre Viens, on s’en va , paroles d’une célèbre chanson brésilienne, en hommage aux combats menés pour la liberté.
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