Pour que la mort ne crie pas victoireAcheter

Roman d’Alexis Ruset

Rayon : Historique

Juste avant la guerre de 14, un Alsacien qui fuit les exactions des Allemands occupant son pays arrive dans un hameau reculé des Vosges. Différent, il se trouve en butte à l’hostilité et à la méfiance des paysans superstitieux ainsi qu’à la haine du vétérinaire, qui voit d’un mauvais œil ce rebouteux guérir des bêtes qu’il n’a pas su soigner. Seul le forgeron, homme solide et droit, et sa famille lui offrent leur amitié. Une fois la guerre déclarée, les habitants vont profiter d’une occupation temporaire de leur village par l’armée allemande pour le dénoncer et se réjouir de son exécution. Depuis le front où il se bat, le forgeron, ami du « petit homme » va exiger réparation.
Dans ce roman, Alexis Ruset nous fait pénétrer dans le quotidien et les mentalités de la vie rurale du début du XXe siècle et, en parallèle, dans celui des soldats engagés dans cette interminable guerre des tranchées. Il y parle de peur, de lâcheté, d’intolérance, thèmes ô combien universels, qui conduisent les hommes à commettre le pire. Cependant, derrière le tragique se dessine l’espoir, car c’est aussi d’amour et d’amitié qu’il s’agit.
Un roman bouleversant, saisissant de vérité, aux accents lyriques et poétiques.

Prix des postiers écrivains 2018, Prix du jury Premier Roman du salon du livre et de la BD Ile de France à Mennecy

ISBN 978-2-84859-157-5
216 pages - Format 156 x 234
Livre broché 20 € - Acheter
Livre numérique 7,99 € - Acheter (formats EPUB, PDF, MOBI)

Revue de presse

Commentaires

  • Alain

    1 Alain Le 09/04/2017

    Cher Alexis,
    En vacances dans ma Vendée adoptive, j’ai lu ton livre, presque d’une traite, tant il m’a happé ! Ça vaut ce que ça vaut, mais je ne résiste pas à te communiquer, à chaud, ce qu’il m’inspire.
    Voici un livre dont, même si l’expression est galvaudée, on ne ressort pas complètement indemne…. Heureusement, le dernier petit chapitre montre combien, quoi qu’il arrive, la nature reprend ses droits, toujours aussi belle et merveilleuse, comme si rien ne s’était passé ; et, mieux encore, la renaissance de la nature accompagne la renaissance de la vie, fruit de l’amour !
    Quel talent tu démontres pour faire à ce point pénétrer le lecteur dans ton récit et, au-delà, dans cet enfer qu’est l’épouvantable guerre ! Sans abuser des descriptions effroyables, l'auteur que tu es parvient à créer une ambiance qui devient vite une espèce de chape et qui fait que la description de la guerre n’est quasiment plus nécessaire tant le lecteur vit avec les personnages et les victimes. Les superbes descriptions de la nature concourent aussi, par contraste souvent, par ressemblance parfois, à créer cette atmosphère lourde.
    Précisément, ces descriptions de la nature, loin de n’être que factuelles, constituent de véritables moments de vérité artistique ; elles m’ont rappelé, par association d’idées, les meules de foin de Monet ou de Pissarro, mais ici, les effets de lumière laissent la place aux effets d’émotion et de sentiment.
    Le récit est si vrai, la documentation si pertinente, que le lecteur pourrait croire que l'écrivain a lui-même vécu cette apocalypse. Et on entre tant dans le récit, qu’on le veuille ou non, qu’on finit par en vouloir à l’auteur de faire mourir Octave. Et pourtant, depuis longtemps le lecteur sait que le héros et Gaston ne peuvent pas s’en sortir tous les deux ; ce ne serait pas congruent à l’épreuve qu’est cette guerre, ce serait trop de bonheur quand le monde environnant n’est que malheur. Il n’empêche, cet auteur est trop cruel !
    La nature humaine ne ressort pas grandie de l’ouvrage ; tout y est, de la cruauté de combats dénués de sens à la lâcheté insigne engendrée par la peur et la superstition. Et pourtant l’amitié, l’amour, la nature, finissent par triompher, même au-delà de la mort. Et non, la mort n’a pas à crier victoire !
    En un mot, trop faible pour ce que je ressens, bravo !
    J’ajoute une petite touche personnelle : ma femme, comme moi, lorsque nous voyons les yeux du personnage de la couverture, croyons voir les yeux de son grand-père, c’est assez frappant. Il avait combattu sur le front serbe, alors que le mien avait connu le Chemin des Dames et avait été gazé ; fort heureusement pour eux et pour nous, cela ne les a pas empêché de mourir respectivement à 97 et 96 ans !
    Alain

Ajouter un commentaire