Articles de infoediteur
La Novella de Nathalie Barrié
L’Association des traducteurs littéraires de France rendent hommage à leur amie et consoeur Nathalie Barrié, hommage écrit par Sophie Taam. Nathalie Barrié, avait une passion particulière pour la nouvelle et a contribué à de nombreux recueils parus chez Nouvelle Donne, Antidata, rue Saint-Ambroise, notamment. La parution d’un recueil consacré à ses nouvelles chez Zinédi la réjouissait... Il paraîtra en septembre 2023 sous le titre Oupsismes.
Un sapin de livres pour fêter Noël
Il est de tradition de s’offrir des cadeaux à la fin de l’année, que l’on fête un événement religieux, le solstice d’hiver ou tout simplement le désir de démarrer une nouvelle année. Les éditions Zinédi vous souhaitent donc de joyeuses fêtes et vous invitent à plonger dans le catalogue de la maison pour y dénicher le livre que vous aurez envie de lire ou d’offrir. Vous en voyez quelques-uns parmi les plus récents (nous ne pouvions malheureusement pas tous les mettre) dans ce sapin de livres, écrits par des auteurs de talent : Martine Gasnier, Christine Sagnier, Françoise Delaire, Pierre Efratas, Gilles Pivard, Serguei Dounovetz, Brice Tarvel, Gilles Vidal, André Fanet, Fawaz Hussain, Hervé Mestron, Didier Goupil, Patrick Vincelet, Daniel Pasquereau, Joëlle Tiano-Moussafir.
N’hésitez pas à cheminer dans notre catalogue pour trouver votre bonheur.
Toute l’équipe des éditions Zinédi, Fabienne Germain (éditrice), Gilles Vidal (directeur de la collection « Textures »), Hélène Jeusset (directrice de la toute nouvelle collection « Poussez les murs ») et François Génissel (graphiste) vous souhaite une excellente fin d’année et de belles découvertes littéraires pour 2023.
Prix Vial de Saint-Bel pour Coco, reine des Tropiques
Le roman de Christine Sagnier, Coco reine des Tropiques, a reçu le Prix Vial de Saint-Bel ce vendredi 2 décembre 2022. Ce prix, décerné par le Groupement des écrivains médecins et l’Académie vétérinaire de France récompense un ouvrage mettant en exergue, avec humanité, les relations entre l’homme et l’animal.
Nouveauté Zinédi - Les Réprouvés
En librairie le 29 novembre 2022, Les Réprouvés de Martine Gasnier
Quand la Grande Peste ravagea l’Europe au Moyen Âge, l’ignorance et la haine déferlèrent.
Entre estuaire et marnières Prix du roman Gay 2022 catégorie Conte philosophique
Ce samedi 5 novembre 2022, Patrick Vincelet s'est vu remettre le Prix du roman Gay 2022 dans la catégorie Conte philosophique pour son roman Entre estuaire et marnières, paru aux éditions Zinédi.
Au cours de son parcours, le héros de ce roman se confronte à de peu recommandables individus mais rencontre et connaît ainsi l'existence d'un groupe philosophique et éthique affirmant son identité homosexuelle dans le respect de la vie et l'éthique de la différence. C'est cette belle rencontre romanesque et philosophique qui a emporté l'enthousiasme du jury.
Nouveauté Zinédi - Il était une fois... Les contes et légendes de Normandie
En librairie le 31 octobre 2022, Il était une fois... Les contes et légendes de Normandie, de Pierre Efratas et Gilles Pivard
Bienvenue dans la Normandie légendaire et mystérieuse revisitée avec humour, poésie, modernité.
Dans cette version revisitée des contes et légendes de Normandie, les auteurs mêlent astucieusement une gouaille très rabelaisienne à un regard contemporain non dénué d’ironie, voire d’impertinence.
Nouveauté Zinédi - Le Crâne de Mozart
En librairie le 4 octobre 2022, Le Crâne de Mozart, d’Hervé Mestron
Hervé Mestron nous plonge ici dans l’une des plus grandes énigmes de l’histoire de la musique.
Durant plus de deux siècles, la science a essayé d’expliquer les raisons de la mort de Mozart à partir d’analyses pratiquées sur un crâne, conservé au musée de Vienne. Mais, après de nombreux diagnostics, parfois farfelus, une contre-enquête vient apporter un éclairage différent sur l’authenticité de la relique.
Nouveauté Zinédi - L'autruche est trop lourde pour voler
En librairie le 6 septembre 2022, L’autruche est trop lourde pour voler, de Patrick Vincelet
Questionnements et angoisses de l’adolescent et du jeune adulte de 14 à 30 ans : explications, causes, effets, actions, solutions.
Le psychanalyste Patrick Vincelet dresse une sorte d’inventaire des embûches rencontrées par les jeunes en pleine mutation, sous forme de fiches synthétiques, en présente les effets et les risques, alerte sur les signes qui nécessitent une aide d’urgence, donne des conseils utiles pour les jeunes, leurs parents et leur entourage, ouvre la réflexion.
20 ans, le Zinédiversaire
Le Zinédiversaire (air connu)
Pour tout bagage, on a vingt ans
La bibliothèque des parents
On a lu l’Tiers livre et Ronsard
On a toujours des livr’s en r'tard
Quand on lit c'est pour tout' la vie
Alors on édit’ra aussi
On veut découvrir un Céline
ou une Duras, on imagine
Zinédi à l'honneur dans le Magazine de l'Orne
Les éditions Zinédi sont à l'honneur dans le Magazine de l'Orne avec la sélection de deux ouvrages de la maison : L’Inconnu du port de Martine Gasnier et Entre estuaire et marnières de Patrick Vincelet.
Les éditions Zinédi font peau neuve pour leur vingtième anniversaire
Avec la complicité de François Génissel, les éditions Zinédi se sont dotées d’une nouvelle identité visuelle et d’un nouveau logo et se préparent à fêter leurs 20 ans d’existence en 2022.
Hommage à un cousin
Par une nuit de décembre, alors que les ténèbres enveloppaient la terre, tu es parti en voyage pour des contrées inexplorées. Ce que tu y as découvert, nous ne le savons pas. Mais nous imaginons que tu as retrouvé ceux que, avec affection, nous appelions tata Zizou et tonton Henri, tes parents et, qu’ensemble, vous avez commencé d’élaborer un plan dans l’au-delà pour retrouver un coin de paradis perdu baptisé « Les Ollietoux » bien loin des vanités mondaines où l’on avait conscience, si proches des grottes de Lascaux, que nous n’étions que les maillons d’une histoire multimillénaire.
Maçon et tailleur de pierre, tu protégeais à ta façon un patrimoine que tu aimais, n’hésitant pas à blâmer ceux qui, oublieux des bonnes règles le dénaturaient. Dépositaire de l’héritage de ce beau Périgord, si riche d’un art de vivre tu veillais sur lui comme seuls savent le faire les enfants du peuple, par des gestes quotidiens, insignifiants pour le béotien mais, ô combien symboliques pour les initiés. Le rite du chabrot que nous partagions avec toi était, pour nous Normands, un vrai moment de communion païenne. Et lorsqu’après un festin estival opulent, les hommes allaient s’asseoir près du ruisseau, à l’ombre du tamaris, le temps était comme suspendu. Tu regardais la forêt en songeant au privilège qui était le tien : tu vivais dans le berceau de l’Humanité.
Nous ne voulons pas admettre que tu en as été chassé. En fermant les yeux, et en y croyant fort, le passé renaît toujours. Le cœur défie la mort et rien n’effacera pour nous le souvenir des moments merveilleux passés avec toi.
Les quatre cousins normands
Martine et Christian, Céline et Max
© Martine Gasnier (19/12/2021)
Conte de Noël de Martine Gasnier
La nouvelle s’était répandue dans le pays : les jouets manqueraient à Noël. Les journaux télévisés en firent leurs titres et la frénésie s’empara des parents. À peine avait-on célébré la fête des défunts que les temples de la consommation alignaient sur les rayons les cargaisons de super-héros et de fées en tout genre débarqués de l’Empire du Milieu. On encourageait les enfants à écrire dès maintenant leur lettre au Père Noël. Comme ils avaient, eux aussi, cédé à la panique ils dressaient d’interminables listes censées leur garantir l’essentiel. Les petites filles cédaient à leur nature et commandaient, en dépit des avis d’experts patentés, tout ce qui ferait d’elles, plus tard, des épouses et des mères exemplaires. Les petits garçons eux, s’engageaient sur la voie de la lutte effrénée pour le pouvoir au travers de jeux où donner la mort n’était qu’une occupation parmi d’autres. Les plus grands privilégiaient les téléphones multi-services qui leur fourniraient des amis virtuels dont ils ne sauraient jamais rien. Le baromètre économique était au beau fixe.
Mais là-haut, dans une contrée où l’on parcourt les déserts glacés en traîneaux attelés de rennes multimillénaires, le Père Noël s’inquiétait. Les lutins messagers lui apportaient, chaque jour, des sacs de courrier en un ballet incessant qui lui donnait le tournis. Au début, il avait cru pouvoir faire face. Ses aides décachetaient les enveloppes et il lisait les vœux formulés armé d’un stylo à l’encre rouge pour censurer les demandes par trop déraisonnables qui mettraient à mal son budget, contraint cette année en raison de la décision d’un ministère lointain connu seulement pour sa propension à procurer des ennuis aux hommes de bonne volonté. Il veillait tard dans la nuit et n’allait se coucher qu’après s’être assuré qu’il avait dignement rempli sa mission du jour. Après quelques heures de repos, il reprenait courageusement son travail le lendemain, aux premières lueurs de l’aube. Mais le courrier arrivait toujours, il devait maintenant répondre au monde entier. C’est alors qu’il s’avisa que tous les sacs ne pesaient pas le même poids. Il exigea des explications. Son premier assistant, qui avait beaucoup voyagé lui raconta que, sur terre tous les enfants n’étaient pas égaux. Les plus riches demandaient beaucoup, les plus pauvres se contentaient des restes. Certains ne prenaient pas la peine d’écrire car, depuis longtemps déjà, ils ne croyaient plus au Père Noël. En entendant ces mots, le vieil homme, pris de doute, tira sur sa longue barbe blanche à plusieurs reprises. Que l’on ne croie plus en lui le rendait triste, si triste que des larmes cristallines baignèrent ses yeux pleins de bonté.
Alors il décida de tenir conseil pour savoir comment réparer le tort subi par les plus démunis. Aucune parole malveillante ne fut prononcée, aucun jugement défavorable ne fut émis. Il ne s’agissait pas de s’ériger en justicier mais seulement d’envoyer aux enfants du monde entier un message d’amour, le même pour tous. On abandonna la lecture des lettres et le bonhomme Noël prit la plume. Des trottoirs de Manille aux quartiers huppés des grandes capitales, il n’oublia personne. Pour la première fois, depuis des lustres, la fête avait retrouvé son sens.
© Martine Gasnier (décembre 2021)
La fabrique ô livres - éditeurs créateurs en Normandie
Une association 100% éditeurs normands
Après la création d’une boutique éphémère au coeur du Havre en novembre-décembre 2020, le collectif « Le Havre aux livres » devient « La Fabrique Ô livres ».
Fondée par Caroline Triaureau, éditrice de La Marmite à Mots (présidente), Emmanuelle Viala-Moysan, éditrice des éditions Le Soupirail (vice-présidente), Fabienne Germain, éditrice des éditions Zinédi et François Louchet, éditeur de FL éditions, la Fabrique Ô livres a pour mission de :
- fédérer et promouvoir les activités éditoriales, artistiques et culturelles de ses membres
- organiser ou participer à des événements et manifestations artistiques et culturelles
Les adhérents de l’association s’engagent à :
- avoir leur siège social en Normandie
- à ne publier qu’à compte d'éditeur
- à respecter le droit d’auteur
- à défendre la loi sur le prix unique du livre
La Fabrique Ô livres est aussi ouverte à tous ceux qui veulent soutenir l’édition indépendante de création et s’engager à nos côtés dans la défense de la bibliodiversité et d’une chaîne du livre plus vertueuse (adhésion en ligne sur le site La Fabrique Ô livres).
Une boutique de l’édition indépendante normande au Havre
La Fabrique Ô livres a ouvert un pôle éditorial, au coin de la rue Mme de Lafayette et de la rue Casimir Périer, près de la ZAC Coty, du mardi au samedi de 10h à 19h, depuis le 23 novembre 2021.
Ce pôle éditorial accueille une boutique qui présente la richesse, la diversité et la qualité éditoriale des éditeurs normands : littérature française et étrangère contemporaine, jeunesse, BD, beaux livres, essais, récits historiques, poésie, polars...
Un lieu culturel
La Fabrique Ô livres se veut un lieu d’échanges et de partage autour du livre et au-delà. Elle accueille des expositions d’artistes installés en Normandie et organise régulièrement des événements : ateliers jeunesse, rencontres-lectures, conférences, débats thématiques...
Au mois de décembre :
- la magnifique exposition du photographe éditeur François Louchet, Le fantôme d’Emma, sur les traces de Gustave Flaubert à l’occasion de la parution du livre éponyme
- les ateliers jeunesse avec Caroline Triaureau
- les rencontres-lectures avec les auteurs Yves Ouallet, Béatrice Merdrignac, Martine Gasnier
Pour suivre le programme des événements à venir, ne manquez pas de consulter le site de la Fabrique Ô livres et de vous inscrire à la newsletter.
Prix unique des frais de port pour le livre : chronique d'un échec annoncé
L’Assemblée nationale vient de débattre d’un projet de loi sur l’économie du livre qui vise, selon ses initiateurs, à garantir des conditions équitables aux différents acteurs de la filière. L’objectif annoncé est de remédier à l’inégalité de traitement concernant les tarifs d’expédition du livre selon qu’ils sont envoyés par une grande plate-forme, genre Amazon, ou par une petite entreprise.
Sur le principe, on ne peut que se réjouir des intentions affichées.
Actuellement cette inégalité de fait porte atteinte au principe du prix unique du livre. Tout le monde doit le reconnaître.
L’association L’Autre livre, qui regroupe près de 200 éditeurs indépendants, se bat depuis plusieurs années sur ce sujet. Nous sommes ainsi à l’origine d’une pétition qui réclamait un tarif postal préférentiel pour le livre et avait réuni plus de 4000 signataires parmi les professionnels du Livre (auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires…).
Pour nos maisons d’édition, le coût d’envoi des livres est devenu exorbitant et menace parfois même leur existence.
Lors du confinement, le Gouvernement avait décidé de mesures exceptionnelles pour rembourser les libraires de leurs frais d’envoi. Cette mesure a été mise en œuvre à la fin du confinement mais elle a néanmoins bénéficié à beaucoup.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de faire un simple geste ponctuel mais de modifier des conditions économiques du secteur. Le but visé semble surtout être de contraindre les grandes plate-formes à payer plus cher.
Selon nous, ces diverses mesures ne sont pas la bonne réponse à apporter au problème posé.
En tant qu’éditeurs indépendants, nous aussi, nous expédions des livres (aux auteurs, aux libraires, aux journalistes, aux bibliothèques, aux lecteurs…). Et nous sommes gravement pénalisés par la situation actuelle. Pensez qu’un roman de 250 pages au prix public de 15 euros coûte plus de 5 € de frais postaux ! Un tiers du livre y passe… Autant que la remise au libraire et plus de trois fois ce qui revient à l’auteur !
Malgré le sérieux de nos arguments, on nous a toujours objecté que, du fait du statut de la Poste, l’Etat serait obligé de compenser sa perte de chiffre d’affaires. Mais les mesures déjà prises (et celles qui sont envisagées) réduisent à peu de chose la portée de cette objection.
Il faut enfin des mesures radicales pour garantir un vrai prix unique du livre, incluant les frais d’envoi.
L'association soumet deux idées :
1 – Ce n’est pas telle ou telle catégorie d’acteurs du livre qui doit bénéficier d’un effort… Mais tous ceux qui envoient des livres. Qu’ils soient auteurs, éditeurs, libraires, lecteurs. Il s’agit (comme cela fut fait après-guerre pour les journaux, afin de favoriser la liberté de la presse), aujourd’hui de favoriser la circulation des livres, pour aider à la promotion de la culture et de la lecture. C’est donc le livre, en tant qu’objet culturel, (et non tel ou tel acteur) qui doit bénéficier d’un tarif préférentiel.
2 – Nous faisons une proposition claire et simple : il existe dans la tarification de la Poste un tarif spécial, dit « livres et brochures », censé encourager la promotion de la francophonie à l’étranger. Ce tarif est beaucoup plus avantageux que ceux qui nous sont imposés pour les expéditions en France. Nous demandons purement et simplement la généralisation de ce tarif à tous les envois de livres.
Ainsi s'exprimait Francis Combes sur le site de l'autre LIVRE le 7 octobre 2021.
Nous semblions entendus jusqu'au plus haut niveau ! Mais nos revendications légitimes ont été détournées pour imposer des frais d'expédition minimums pour l'envoi de livres, dont le plancher n'a pas encore été fixé. On parle de 3 à 5 €. C'est le texte de loi qui vient d'être adopté par l'Assemblée nationale. L
Qui seront les gagants ? Les libraires ? Certainement pas, les lecteurs, habitués à commander en ligne, ne se rueront pas davantage dans les librairies ou ce sera à la marge. En outre, ceux-là mêmes qui ont des sites de vente en ligne se tirent une balle dans le pied car ils seront logés à la même enseigne. Amazon ? Sans doute : le géant américain dispose de ses propres moyens de distribution et ne fera que se mettre cette nouvelle manne financière dans la poche. Les éditeurs ? Ceux qui disposent d'un réseau de distribution ne seront pas touchés, mais ils se priveront sans doute d'une part de chiffre d'affaires réalisé en ligne. Quant aux très nombreux éditeurs indépendants qui n'ont pas de distributeur, donc peu de visibililté en librairie, ils ont tout à perdre, car ils ne pourront plus offrir à leurs clients une part non négligeable des frais d'expédition. Les lecteurs ? ceux qui sont éloignés des librairies, éloignement, handicap, etc. paieront leurs livres plus chers. Les auteurs ? Sûrement pas : le marché de l'occasion va être favorisé par cette mesure où les créateurs et les éditeurs ne sont pas rémunérés.
Et le grand perdant dans tout ça ? La bibliodiversité car de très nombreuses petites maisons d'édition indépendantes, courageuses, audacieuses, déjà mises à mal par la crise du Covid, seront amenées à fermer leurs portes. Les auteurs publiés par ces maisons qui prennent tous les risques pour les faire connaître auront de plus en plus de mal à se faire éditer, car pas assez commerciaux ou pas assez connus ou ne disposant pas d'un relationnel suffisant, et se verront contraints de remiser leurs textes dans les tiroirs ou de se tourner vers l'autoédition... chez Amazon !
Livre d’histoire, poème de Claude Sarrassat
Livre d’histoire
Sur la photo en noir et blanc
Glissée dans un livre d’histoire,
Le sourire de tes quinze ans
S’éclaire au fil de ma mémoire.
Au temps de notre adolescence,
Tous les chagrins, je les revois,
Et cet amour plein d’innocence
Qui vit encore au fond de moi.
Nos rencontres étaient passagères,
Après la classe, je t’attendais,
Et notre bonheur éphémère,
Tu souriais, moi je t’aimais.
Sur le chemin des écoliers,
Parfois je te prenais la main,
En me promettant d’essayer
De t’embrasser le lendemain.
Á l’âge où l’on rêve sa vie,
L’amour nous berce d’illusion.
Celle que mon cœur avait choisie
Se gardait de toute passion.
Elle voulut cesser de me voir
Et comme on laisse un souvenir,
Á la fin du livre d’histoire ,
Glissa sa photo sans rien dire.
© Claude Sarrassat, février 2021
Nous, les gosses - Un quartier de Paris sous l’Occupation
Nous, les apprentis
Surfez sur la vague de l'édition indépendante
Afin de soutenir l'édition en région mise à mal par la crise sanitaire, l'annulation de Livre Paris en 2020 et en 2021, ainsi que de nombreuses manifestations en région, au national et à l'international, Normandie Livre & Lecture organise un mois de l’édition indépendante en région et propose aux libraires de la région de participer à une action collective, afin de valoriser les catalogues des éditeurs en région :
du 31 mai au 30 juin 2021, les librairies peuvent devenir partenaires de l'opération en mettant en avant un ou plusieurs catalogues d'éditeurs, par le moyen de table et vitrine (1 mois minimum) et en participant au concours de la plus belle vitrine valorisant les maisons d'édition normandes (doté d'un prix de 500 €).
Pour s'inscrire, c'est ici : inscription libraire.
Et voici la belle vitrine de la librairie Le Passage à Alençon
Le diptyque d'Hervé Mestron au festival d'Avignon
Les novellas d'Hervé Mestron, parues aux éditions Antidata, Cendres de Marbella (Prix Hors Concours des lycéens 2018 et Prix Place aux nouvelles 2018) et Gardien du Temple, seront interprétées sur scène à Avignon par la Compagnie Périphériques au mois de juillet. Toutes les dates et le dossier complet sont dans le fichier téléchargeable ci-dessous.
dyptique-mestron-dossier-compressed-1-.pdf (1 Mo)
Réédition du récit de Christine Sagnier Un ange est passé
Christine Sagnier dans son récit bouleversant, Un ange est passé, nous dit le bonheur d'attendre un enfant et le désespoir de le perdre au bout de huit mois de grossesse.
Passée cette quasi-résurrection à laquelle l’écriture a largement contribué, je sais qu’il y aura encore et encore ces périodes d’abattement et de vide intérieur, ces moments de désespérance où la mort reprend allègrement son travail de sape. Je me suis résolue à vivre avec cette peur qui entrave toute idée d’un avenir lointain. Revivre est en fait un travail de tous les instants, une sorte de gymnastique de l’esprit, un jeu de cache-cache avec les idées sombres où le moindre écueil prend des allures de montagne. Alors revient cette sensation d’être aspirée vers le néant, et cette lucidité qui vous ronge parce que vous, vous savez que la vie peut basculer à chaque instant !
Une partie de moi-même est morte et bien morte avec Mathieu, l’autre se bat pour vivre. Mais vivre, est-ce accepter ou vivre avec ? Peut-on un jour admettre l’inadmissible ? (1998)
En relisant cette préface écrite il y a plus de vingt ans, je peux affirmer aujourd’hui – j’en suis heureuse et fière – que je me sens entière et bien vivante, amputée d’aucune partie de moi-même, mais qu’au contraire, Mathieu est en moi pour toujours ; sa mort et sa présence, l’une et l’autre n’étant pas antinomiques, ont fait ce que je suis. Aujourd’hui, je m’autorise à imaginer mon bébé me souriant ; c’est une libération. (2020)
Parution du nouveau roman de Martine Gasnier
« Je ne suis pas un animal ! Je suis un être humain ! Je suis un homme ! » (John Merrichk dans Elephant man, le film de David Lynch)
Telle est la citation que Martine Gasnier a choisi de mettre en exergue de son quatrième roman Julien l’exhibé, qui vient de paraître aux éditions Zinéi.
Patrick Vincelet, professeur d’université, écrivain, passionné d’ethnopsychologie, dit dans sa préface : « Dès les deux premières pages, Martine Gasnier vous fait pénétrer dans le Perche normand de la fin du xixe siècle, monde rural pauvre, laborieux, loin des villes où règnent l’activité et la production, les distractions et le mouvement.
Les enfants de ce pays-là ne verront sans doute pas d’autres terroirs ou d’autres horizons que ceux qui permettront aux seuls conscrits de s’en échapper.
Le talent de l’auteur vous fait vivre les intérieurs des lieux, l’intimité des personnages, le déroulement de la vie quotidienne, jusqu’aux parfums d’ambiance et aux états d’âme révélés chez ces taiseux de constitution. Elle est inspirée d’un Giono qui serait de l’Ouest et d’un Balzac avec une psychologie de notre temps.
Dans ce pays du bout du monde où la culture n’a pas raison, naît un petit bonhomme, un pas fini qui n’atteindra que quelques longueurs de cigarettes pour toute hauteur et pour toute sa vie qui, faute de connaissances médicales suffisantes, sera courte. Un nain, dit-on. Il sera aimé sans réserve par ses parents, des sans-grade courageux, bons et tolérants [...]
C’est à un voyage au pays de l’humain que cette lecture, dont on se sent l’Obligé, va vous conduire. Julien est en humanité totale et quand il exhibe sa différence, il n’est que ton miroir, Lectrice et Lecteur. »
En vente dans les librairies qui soutiennent l’édition de création et en commande partout en France et à l’étranger sur commande.