« Quand la banalité du quotidien s’infléchit, les personnages ordinaires vivent des tranches de vie souvent implantées dans leur mémoire, extrayant la nostalgie confinée en eux.
Souvent des souvenirs enfouis en eux et qui remontent à la surface à cause d’un petit fait, du retour inopiné d’une personne oubliée ou au contraire d’un membre proche de la famille, d’un conflit familial, ou tout simplement parce que nos « héros » se trouvent être les témoins d’un événement tragique. [...]
Pourquoi on aime tant ce qui a disparu, cette phrase qui figure dans le dernier texte pourrait être le mantra qui se répercute dans tous les autres ou presque.
Et le lecteur quelque peu âgé ressentira à leur lecture comme des bouffées de nostalgie, des réminiscences de sa propre enfance, de ce qu’il a vécu peut-être, de ses aspirations, de ses désirs, de ses manques aussi, et de ses histoires d’amour contrariées élevées à un statut d’images iconiques. Tout n’est pas rose, les différents protagonistes, des hommes principalement, seront les victimes d’événements, qui s’imposent à eux ou leur échappent, qui guideront leur choix sur le chemin d’une liberté mortifère. Parfois s’en dégage un petit côté fantastique comme des interférences oniriques qui subliment les textes, leur offrant une nouvelle dimension, et permettant au lecteur de prolonger, s’il le désire, les épilogues.
Daniel Pasquereau est un auteur trop peu prolixe qui mérite d’être lu et connu. Ses nouvelles empruntent à l’amour, mais ne sont pas parfumées à l’eau de rose. Elles dégagent cette odeur d’encens que l’on retrouve lors des enterrements, sans pour autant posséder une connotation religieuse. »
Lire la chronique complète sur le blog de Paul Maugendre Les Lectures de l’oncle Paul.