« [...] Il y a une quinzaine de jours j'entendais Plantu à la radio préconisant que l'on enseigne à nos chérubins le second degré pour aborder des sujets, graves, avec distance. Christine SAGNIER a choisi son camp, c'est certain. Pas une phrase ne se prend au sérieux, c'est tellement bon de s'affranchir des codes, du qu'en dira-t-on, de libérer sa parole, laisser les mots s'exprimer dans la plus grande spontanéité.
Il y a des scènes croustillantes comme ce réveillon où Roméo, tel un ange, adulé par ses grands-parents, va disparaître en leur dérobant de grands crûs choisis en toute impunité dans la cave ô combien protégée. Belle revanche de cette mère culpabilisée à longueur de dîner par ses manières et ses principes.
Vous l'aurez compris, le rire est jaune !
Quand l'écrivaine aborde le sujet de l'adoption, c'est pour faire du parcours du combattant que vivent les futurs parents une véritable épopée ponctuée de tribulations toutes aussi loufoques les unes que les autres, une jolie manière de dénoncer le système et ses travers.
Même chose pour la psychiatrie. Le sujet est sérieux et sombre, il l'est d'autant plus quand les proches deviennent les boucs émissaires du corps médical, culpabilisés dans leurs faits, leurs gestes alors qu'aucune explication ne semble être attendue du patient lui-même. [...]
Ce roman, loin d'être léger, appréhende la société d'aujourd'hui et en dresse un portrait caustique, tout est affaire de regard !
J'avoue que la plume de l'écrivaine m'a particulièrement séduite. Le propos est cru, sans fioriture aucune, mais bourré de tendresse. [...] »
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