Loin du réconfort - Revue de presse

Collectif Polar - La kronik d'Eppy Fanny du 4 mars 2021

« Ce court roman, n’est pas un polar. C’est pour moi davantage une introspection poétique dont le déclencheur est le meurtre sauvage de la compagne de Franck ; l’homme que nous allons suivre au fil de ces pages. Une errance nécessaire pour mieux retrouver le monde des vivants. [...]

La construction de ce roman peut surprendre, voire déstabiliser. Le plus simple est de ne pas réfléchir et de se laisser porter par l’écriture de Gilles. Par la poésie incontestable de son écriture. Et si les questions n’ont pas forcément de réponses, est-ce important ? Non. L’important c’est cet univers fait d’émotions et de pensées bouillonnantes qui surgissent et jaillissent. En toute liberté. »

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Black Novel - Critique de Pierre Faverolle du 6 décembre 2020

« J’ai la chance de trouver, au gré de mes lectures, des lectures différentes. Il faut bien le dire, le travail que nécessite un blog comporte des avantages, dont celui de lire des auteurs peu connus et de grand talent. Gilles Vidal fait partie de ceux-là, capable de nous emmener ailleurs, de nous inventer des intrigues surprenantes et utilisant toujours la bonne formule. En début d’année, j’avais beaucoup apprécié son recueil de nouvelles, De but en noir. Avec Loin du réconfort, je crois avoir lu son meilleur roman. [...]

Il vous faut absolument lire ce roman. [...]

Ce sont donc des chapitres, sous forme de paragraphes, numérotés de 1 à 65 qui vont composer ce roman, et dont la forme est aussi originale que le fond est terriblement prenant et sonne vrai. A ma lecture, j’ai ressenti tellement d’émotions que je me suis souvent demandé s’il s’agissait d’une autobiographie.
Avec peu de phrases, peu de mots, l’auteur brosse à la fois une histoire, un personnage, un pays et surtout une vraie réflexion sur la mémoire, le remords, le destin et la vengeance. Et la fin, comme tout le reste du livre, vous prendra aux tripes, par sa simplicité et par le fait qu’elle ne ressemble à aucune autre. Cette fin laissera d’ailleurs comme un gout amer en bouche, comme une démonstration que Franck aura décidément tout raté dans sa vie. Mais le roman, lui, est une formidable réussite ! Un roman que je garderai longtemps près de moi. »

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Delph la bibliovore - Chronique de Delphine Broutin du 29 novembre 2020

« [...] Dans ce road movie littéraire, j'ai reconnu le style de Gilles Vidal que j'apprécie beaucoup. Il sait mettre les mots justes sur des attitudes, des émotions ou des événements douloureux. Franck, cet homme face à lui-même, se laisse aller à des réflexions tout au long de son périple en voiture, sa vie défile dans son cerveau et y emprunte des méandres apparemment aléatoires. [...]

La mélancolie, en effet, rôde autour de cet homme qui a un projet en tête. Il aime aussi le rock qui martèle d'autres kilomètres ! Ainsi, il revoit des individus qui ont jalonné sa vie. Des paragraphes courts font la part belle à une galerie de protagonistes ! En quelques mots bien cyniques, Gilles Vidal fait le portrait d'individus qu'il a croisés dans son existence, des gens que chaque lecteur a lui-même pu rencontrer dans son parcours. C'est ce que j’appellerais la « Vidal touch », en peu de phrases, le décor est planté ! 

L'écriture est impeccable. L'auteur se permet même des phrases longues de plusieurs lignes. Ce procédé pourra agacer certains lecteurs mais ce genre de passages est pour moi bien traité. [...]

Loin du réconfort est un livre court qui m'a remuée dans le choix des thèmes abordés. Un roman qui laisse la place plus à la réflexion qu'à l'action ! »

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K-Libre - Chronique de Laurent Greusard du 26 novembre 2020

« Au XIXe siècle, Nietzsche veut écrire de la philosophie, mais il se rend bien compte que l'on ne peut écrire de manière austère et savante (ou alors cela ne l'intéresse pas). Alors il invente sa forme entre poésie et philosophie. Gilles Vidal a commencé, il y a quelques années, par des romans noirs assez rudes, mais en maturant, en mûrissant, il a lui aussi fait un pas de côté en s'occupant de poésie, nous offrant récemment un recueil qui mérite le détour. Mais forcément, on n'écrit pas innocemment dans un "genre" sans que cela ne "contamine" l'œuvre en général. Parfois, ça donne des réussites. C'est le cas de Loin du réconfort. [...]

Ce qui est important, c'est le long voyage en voiture, solitaire du personnage qui se rend chez celui qui pourrait l'aider. Puis ailleurs. Ce périple est l'occasion de faire naître la poésie des lieux. Des lieux noirs où une chambre d'hôtel impersonnelle succède à une zone industrielle désespérante, où les lavabos gouttent et les plafonds ont des taches, et enfin où les peintures s'écaillent. Une poésie de l'ordinaire, des gens de peu, de la vie quotidienne comme elle va, la patine des grands cinéastes français comme Jean Renoir filmant Jean Gabin. Mais ce voyage est aussi l'objet de ruminations car, en roulant, le personnage a des pensées qui vagabondent encore plus que lui. Son esprit navigue entre présent et passé, entre enfance, relations avec sa compagne morte, vie actuelle seul dans son véhicule. Des ruminations qui ne sont jamais l'examen d'un passage à vide, les sombres pensées d'un psychopathe, mais des vignettes qui ouvrent l'esprit au monde [...] »

Lire la chronique complète de Laurent Greusard sur le site K-Libre

Les Lectures de l'oncle Paul - Chronique du 11 novembre 2020

« [...] Le lecteur à la lecture de ce texte empreint de poésie et de nostalgie, se croit sur un matelas pneumatique, dirigeant ses regards vers les nuages qui s’échelonnent dans le ciel à la queue leu leu, se déchirant parfois ou se rattrapant. Comme autant de souvenirs, d’épisodes familiaux ou personnels vécus par le narrateur. Des digressions, certes, mais qui en apprennent plus sur celui qui se confie, que ne pourraient le faire des analyses oiseuses édictées par des professionnels de la psychologie. […] Gilles Vidal narre avec tant de conviction cette histoire, que le lecteur a du mal à distinguer quelle part prendre entre le fictif et le réel, entre le vécu et l’imaginé, et il se trouve balloté comme un yoyo, descendant jusqu’aux tréfonds des souvenirs et remontant jusqu’aux épisodes présents, frénétiquement ou nonchalamment. »

Lire la chronique complète de Paul Maugendre sur son blog Les lectures de l’oncle Paul

Couverture du roman de Gilles Vidal Loin du reconfortRetour à la fiche du roman de Gilles Vidal Loin du réconfort

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