Portrait de la mort donnant le sein

Blacknovel - Chronique de Pierre Faverolle du 9 juin 2023

« Découvert à l’occasion d’un recueil de nouvelles La Maison à Claire-Voie, je retrouve avec enchantement le style si imagé dans ce court roman sous forme de course poursuite et qui se termine en thriller. [...]

Passant alternativement du couple des jeunes enfants aux parents de Corentin, Brice Tarvel construit son roman comme un itinéraire initiatique, qui se transforme bien vite en course poursuite. Il comporte bien entendu des moments cocasses tout en drôlerie, mais aussi des scènes stressantes avant de se terminer dans une scène mémorable digne d’un western, ce que l’on a plutôt tendance à lire dans des romans américains.

Ce road trip bénéficie en outre d’une écriture imagée et remarquablement littéraire, ce qui démontre que l’on peut lire un polar bien écrit ! On suit les deux jeunes gens en les pressant de se dépêcher, on intime à Alice de laisser sa bouteille pour sauver son enfant et on est tellement pris dans l’histoire que la fin, brutale, parvient à nous surprendre. Voilà une excellente surprise.

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Valmyvoyoulit - Chronique de Karine Raffin du 4 avril 2023

« [...] Le récit alterne entre le périple des « évadés » et celui de la mère de Corentin. Nous assistons à la transformation de celle-ci. Les brumes de l’alcool qui la maintenaient en vie jusqu’à maintenant s’évaporent. Son cœur de mère s’éveille. Après avoir confié son fils au diable, elle tente de l’aider à fuir l’enfer. Les sbires de la clinique sont en chasse… 

J’ai été touchée par le mélange de courage et de candeur de Corentin. Très malin pour son âge, il ne peut, cependant, éviter les pièges dans lesquels même les adultes tombent. C’est un gamin réactif, intrépide, téméraire et déterminé. Il est partagé entre sa conscience de la noirceur de l’âme humaine (malgré son jeune âge, il l’a déjà côtoyée) et son espérance en l’autre. Il navigue entre confiance et méfiance. Poussé par l’espoir, il croit à ses possibilités d’échapper à son destin.

Le rythme est dynamique. Le suspense et l’évolution des sentiments suivent une courbe parallèle. J’ai observé, avec incrédulité et espérance, la prise de conscience maternelle. J’ai été fascinée par la louve qui s’est révélée. [...]

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Delph la bibliovore - Chronique de Delphine Broutin du 29 mars 2023

« [...] Le style est dynamique et léger pour un sujet lourd et angoissant. Les dialogues entre Corentin et Kléber font naître un vent d'humour qui donne du rythme à l'évasion de ces gosses livrés à eux-mêmes. Les descriptions des protagonistes sont lapidaires et efficaces. Brice Tarvel utilise une écriture imagée et sensuelle pour décrire les décors de son intrigue. Je me suis demandée où allait aboutir les pérégrinations des deux enfants. La dure réalité du titre apparaît tout à la fin comme la chute d'une nouvelle. Je ne peux pas dire avoir été déçue mais j'aurais apprécié plus d'explications.

Ce roman me semble trop court car il contient suffisamment de matière et de personnages pour être plus longuement développé. " Portrait de la mort donnant le sein " ressemble justement à une grande nouvelle. Ce roman est tellement riche en idées originales que je trouve dommage de ne pas avoir eu davantage à la fin de ma lecture. Il reste que cette histoire est très agréable à lire et donne envie de découvrir d'autres romans de cet auteur. »

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Avis de librairie - Lucie, librairie L'Oiseau-Lyre à Sées

« L'écriture de Brice Tarvel (que je découvrais) permet une immersion rapide et complète dans son univers : nous sommes avec les personnages, l'immersion sensorielle est très forte. A la fois fine (utilisation d'un vocabulaire riche et varié) et fluide la plume de l'auteur est de qualité à mes yeux. J'aime la noirceur et la tension de l'ambiance, je me suis attachée au personnage d'Alice, tout en nuances, bref la lectrice en moi est convaincue. »

K-libre - Critique de Laurent Greusard du 13 mars 2023

« [...] Ce court roman de Brice Tarvel s'appuuie sur une intrigue simple et classique de la littérature policière : des "évadés" ou des fugitifs face à ceux qui les cherchent, les gens qui peuvent les aider, la paranoïa possible... Portrait de la mort donnant le sein part d'un médecin digne des personnages de la littérature gothique, mais que l'on verra peu par la suite. Le roman alterne les scènes avec les enfants qui fuient, se terrent, font des rencontres plus ou moins sympathiques, essaient de rejoindre la maison d'une grand-mère qui pourrait les aider, et celles qui mettent en scène la mère qui sort un peu de son absence alcoolique pour redevenir une mère, et un amant qui pense surtout à l'argent. S'achevant avec une fin logique mais que nous nous garderons bien de dévoiler, d'une grande beauté stylistique, le roman, en un récit court, est maîtrisé du début à la fin. Variation intelligente d'un thème classique, comme une version moderne de La Nuit du chasseur, de Davis Grubb, le texte confirme, si besoin était, combien Brice Tarvel concilie une écriture efficace et un sens de l'intrigue rapide et populaire de qualité. »

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Polarmaniaque - Chronique de Jean-Michel Isèbe du 8 mars 2023

« N'espérez aucune autre couleur que le noir dans cet opus où les thématiques du trafic d'organes, d'immondes expérimentations médicales, de la misère sociale et culturelle sont prédominantes. Alice , affublée d'un compagnon pour le moins nocif , Hervé, va subir sa néfaste influence pour échanger son fils, Corentin, contre de l'argent et un rôle de cobaye dans la clinique du Dr Malaquin, un dangereux charlatan. Mais Corentin est rétif à cet univers malfaisant, et entraînant le lourdaud et benêt Kléber dans ses pérégrinations, il prend la tangente, et ce tandem improbable va rencontrer au hasard de ses aventures dantesques, à la fois poursuivis par les nervis de Malaquin et sa mère, toujours entre deux alcools et encombré d'un déplorable Hervé, avec un objectif, rejoindre sa grand-mère en Lozère, entre autre fabricante de miel. Mais se rendre d'Ars-en-Ré à Florac sans moyens et avec comme seul "gps" le pifomètre, est-ce seulement envisageable ? Un voyage hexagonal , diagonal, où le facteur chance devra jouer un rôle fondamental. En dépit du fond permanent de noirceur qui accompagne ce roman, l'écriture en est remarquable, fluide, et les personnages extraordinairement empathiques. Voilà un opus qui ne ressemble à aucun autre et quel titre fabuleux ! 

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Portrait de la mort donnant le sein - couverture

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